LightLust, la ville Hi-Tech
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LightLust, la ville Hi-Tech

Alors que le Conseil des Quatres va élire un nouvel Asclépios, la ville est en panique. Des disparitions mystérieuses provoquent angoisse et perplexité.Dans l'ombre, l'Alpha Lex, l'organisation anti-mutants jubile. Le plan d'éradication a été lancé.
 
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 Rencontre d'un paria et d'un parasite

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Elliot Ziem

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MessageSujet: Rencontre d'un paria et d'un parasite   Rencontre d'un paria et d'un parasite Icon_minitimeVen 9 Juil - 0:24

**** Premier Post ****


Lentement, une main levée devant ses yeux meurtris afin de les protéger de l'agression du dur soleil, Elliot remonta à la surface de la Zone Rouge après une longue période passée dans les sombres égouts. Plusieurs mois auparavant, il s'était réfugié dans les ténèbres des souterrains après un meurtre particulièrement médiatisé. Il avait alors décidé de se faire encore plus discret que d'habitude et n'avait pas revu la lumière du jour depuis qu'il avait pénétré dans les sous-sols de l'ancienne Paris. A présent, il était tout à fait méconnaissable avec ses 25 kilos en moins, ses cheveux longs et emmêlés et sa barbe hirsute. La dernière fois qu'on l'avait croisé dans les Quartiers Hauts, il portait un costume impeccablement repassé et il était rasé de près. Ses cheveux s'élevaient alors à seulement quelques centimètres au-dessus de son crâne et ses yeux étaient cachés derrière des lunettes de soleil qui n'auraient pas été de trop à présent qu'il affrontait la lueur de l'astre diurne. Comme a son habitude, il avait rempli sa mission sans accrocs et s'était évanoui de la surface de la Terre le temps que l'affaire se tasse. Il était heureux de pouvoir enfin réintégrer son appartement qu'il partageait toujours avec Bonnie & Clyde, ses colocataires de longue date. Bien sûr, ceux-ci étaient plus ou moins au courant des activités de celui qu'ils appelaient affectueusement « Le Petit ». Ils étaient habitués à le voir disparaître durant de longues périodes sans être forcément prévenus et savaient qu'il trempait dans des affaires assez louches, cependant, jamais le jeune homme ne parlait explicitement de ses expéditions meurtrières. Sur ce point-là, il préférait garder le silence, se contentant de discuter de ses larcins et de son petit trafic de Crux. C'étaient pourtant là les deux seules personnes qui pouvaient se considérer comme proche de Ziem. Enfin, tout était relatif! Il leur adressait la parole, ce qui était déjà une bonne chose en soi. Ce qui relevait quasiment du miracle, c'est qu'il puisse les voir, tous les jours, sans que cela ne lui donne envie de les éliminer! De plus, il leur parlait plus ou moins librement de choses et d'autres sans que cela l'indispose, ce qui est assez exceptionnel pour être relevé. L'homme aimait à penser qu'il supportait ces deux êtres car ils étaient du même acabit que lui et qu'ils fonctionnaient de la même manière. Pas de réel attachement à autrui, si ce n'est l'un pour l'autre en tant que couple. Jamais ils ne s'inquiéteraient pour lui ou lui feraient la morale. Ils se supportaient mutuellement, c'était là le secret de leur étrange relation.

Lorsqu'il entra dans leur appartement délabré, il remarqua bien vite qu'il était seul. Laissant ses colocataires à leur vie, sans même se demander où ils pouvaient être, il se dirigea vers la salle de bain pour faire un brin de toilette. Une bonne douche ne serait pas inutile, de même qu'un bon coup de ciseau et qu'un rasage en bonne et dû forme! Après ce petit passage obligé par la case « hygiène élémentaire », il attrapa des vêtements propres qu'il passa rapidement et fit le tour de la petite pièce qui lui servait de chambre afin de ramasser quelques affaires. Quelques cristaux et une petite quantité de drogue en poche, il tourna les talons et sortit dans la rue défoncée, trop heureux de pouvoir sentir à nouveau sur sa peau la douche chaleur du jour. Il prit rapidement le chemin qu'il connaissait par cœur et qui menait aux Quartiers Bas de LightLust, en espérant toutefois qu'il ne fut pas découvert durant sa longue absence. Heureusement pour lui, ce n'était pas encore le cas et il n'eut aucun mal à sortir illégalement de la partie hantée de la ville. Ces rumeurs faisaient d'ailleurs doucement rire Elliot. Peut-être cette zone-là était-elle considérée ainsi à cause des hommes, femmes et mutants qui se tapissaient dans l'ombre en attendant de le bon moment souvent crépusculaire, pour sortir de leur cachette et s'en prendre aux plus faibles ou aux riches ? En tout les cas, les seuls fantômes qu'il avait jamais croisés étaient les junkies qui rôdaient dans les rues, traînant les pieds, le regard vide et éteint, sans but ni destination. A part ça, rien d'anormal ne lui était jamais arrivé, si on considérait que voler, dealer et tuer était tout à fait dans la norme! C'est tout en réfléchissant à cela qu'il arriva aux abords d'une grande rue qu'il connaissait bien et qu'il remonta d'un pas lent. Il profita pour manger quelque chose à une borne, qui lui vomit un repas fade, morne et sans réel goût ou saveur, avant de rentrer dans un bar quelconque où il s'assit au comptoir. Après avoir commandé un verre de whisky, il jeta un coup d'œil aux alentours pour constater que le bar était complètement vide. Tant mieux! La foule avait tendance à l'insupporter au plus haut point et il était heureux de pouvoir être au calme pour siroter son verre que le barman venait de poser devant lui. Il espérait que ce dernier, un homme grand aux paupières tombantes et à l'aspect soigné, ne s'engagerait pas dans une discussion qui risquait d'être pour le moins laborieuse. Au pire Eli avait de quoi se détendre dans sa besace, mais cette pensée ne le réconforta pas pour autant.
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Mael Martinez

Mael Martinez


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MessageSujet: Re: Rencontre d'un paria et d'un parasite   Rencontre d'un paria et d'un parasite Icon_minitimeMar 3 Aoû - 16:49

Lorsque Mael Martinez ouvrit les yeux ce matin-là, il était encore tôt. La journée promettait d'être belle : les rayons du soleil, absent ces derniers temps, perçaient au travers des persiennes du petit appartement, venant éclairer le torse nu du jeune homme. Celui-ci passa une main sur son visage, ressentant les élancements maudits annonciateurs de la gueule de bois. Il avait passé la veille une soirée très arrosée dans la discothèque d’un de ses potes (qui le faisait entrer gratuitement s’il avait quelques boîtes de Crux pour lui). Il ne comptait même plus le nombre de cocktails qu’il avait ingurgité (il avait toujours plutôt bien tenu l’alcool) mais se doutait bien que s’il venait à quelqu’un l’idée saugrenue de lui faire une prise de sang, on s’apercevrait que ses veines recélaient plus d’alcool que d’hémoglobine. A ce niveau-là, c’était plus une casquette, sa cuite, c’était un sombrero !

Bien sûr, il n’était pas revenu seul. Une charmante jeune femme dont il n’était plus sûr de se souvenir du nom lui avait fait des avances particulièrement poussées. Ou alors c’était le contraire, il ne savait plus trop. Enfin, toujours était-il que la donzelle habitait seule dans un appartement des Quartiers Bas, il ne savait trop où, pas très loin de la boîte, en tout cas, puisqu’il lui semblait se souvenir qu’ils étaient revenus à pied, elle titubant, lui guère plus frais. Elle lui avait proposé de finir la soirée chez elle : le Casanova qu’il était ne put refuser l’occasion de passer un moment seul à seul avec une jolie fille. La nuit fut agréable, mais le matin était déjà là, et il était l’heure pour Dom Juan de prendre le large, après avoir laissé un petit mot à sa conquête d’un soir. On est gentleman ou pas ! Lui… Disons qu’il se faisait passer pour tel. Il sortit du lit sans réveiller son amante, et la recouvrit d’un drap. Il se rhabilla sans se presser, silencieux, et déposa sur l’oreiller un bout de papier sur lequel il griffonna quelques mots et dessina rapidement une rose.


« Cette nuit fut un rêve. Craignant que tout disparaisse à ton réveil, j’ai préféré fuir et garder ce souvenir dans mon cœur. Adieu, mon ange. »

Il ramassa ses affaires, et sortit de l’appartement confiné, au vingtième étage de l’immeuble. Parfois, il laissait un numéro où le joindre. Rarement, il restait jusqu’au réveil de la demoiselle. Mael était un séducteur, et en temps que tel, ne s’éternisait jamais bien longtemps. Il ne croyait pas en l’amour, et se contentait de ce qu’on voulait bien lui offrir. Il ébouriffa sa chevelure et rentra chez lui, constatant qu’il lui restait exactement vingt minutes pour arriver au boulot. Il prit une douche et s’habilla avec ce qui lui tomba sous la main, à savoir une chemise blanche et un jean noir. Il enfila ses santiags et s’en alla nonchalamment faire l’ouverture de L’opium du Peuple, le bar où il bossait. Son bar, en fait, si l’on considérait que le patron était juste propriétaire de l’établissement et encaissait les recettes. Avec lui, une serveuse à l’aspect rébarbatif d’étudiante bornée qu’il ne s’était jamais donné la peine de draguer, et un cuistot plutôt sympathique. Au moins, il s’emmerdait pas. Enfin, le cuistot sortait pas beaucoup de sa cuisine, et la serveuse arrivait que le soir pour l’aider à gérer l’affluence de clients. De dix heures à dix-sept heures, il était seul, sauf quand Emi, celle qu’il pouvait considérer comme sa meilleure amie, décidait de lui rendre visite.

Or, ce jour-là était un jour sans. Un jour où il en profiterait pour continuer le bouquin qu’il avait commencé, ou pour éplucher le journal ; Un jour où il pourrait se servir en douce dans les réserves du bar sans que personne ne le fasse chier (quoi qu’avec la gueule de bois qu’il se tapait, valait mieux éviter). Il n’y eut personne de toute la matinée. Ce ne fut que peu après midi et son repas peu gouteux qu’un client pointa le bout de son portefeuille. Il s’approcha du bar et commanda un whisky, Mael put donc le dévisager tout à son aise et en toute discrétion. Un gars sans doute plus jeune que lui, aux yeux vert, rasé de près. Ce visage lui disait quelque chose, même s’il n’aurait pu dire où il l’aurait déjà rencontré. Un vague sourire s’afficha sur son visage, tandis qu’il se mettait à laver puis à essuyer méticuleusement toute une série de verres à alcools. Il faisait souvent ça quand il s’ennuyait. Au moins, personne ne pourrait cracher sur la propreté de l’établissement, et en plus, ça lui donnait un air professionnel. Tout en regardant son vis-à-vis à la dérobé, le jeune homme cherchait comment engager la discussion : c’était le seul moyen de savoir où ils auraient pu se croiser.


- Belle journée, hein ? Ça faisait longtemps qu’on l’attendait, le soleil.

Bateau, mais efficace. En général.
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Elliot Ziem

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MessageSujet: Re: Rencontre d'un paria et d'un parasite   Rencontre d'un paria et d'un parasite Icon_minitimeJeu 5 Aoû - 16:41

Le jeune homme ne devait vraiment pas être en veine ce jour-là puisque le barman avait apparemment décidé de lui taper la causette. Et merde. En même temps, il était le seul client du bar et l'employé devait très certainement s'ennuyer comme un rat mort, tout seul, sans même un collègue à qui parler. Cependant, ce n'était pas là une excuse suffisante aux yeux du voleur qui, avec une totale mauvaise foi, dénigrait ces raisons si évidentes. Il n'avait tout simplement pas envie d'être embêté et souhaitait rester un peu seul, mais lorsqu'on décidait de descendre dans un bar, rien ne nous garantissait d'avoir la paix. Au contraire même, c'était le lieu le plus exposé qui soit aux interactions sociales qui posaient tant de problèmes à Eli. Il savait tout ça et, pourtant, il s'était jeté dans ce piège pour un simple whisky. Ou plutôt plusieurs, vu ce qui semblait l'attendre pour la fin de son après-midi! L'envie de respirer à nouveau l'air frais, de laisser le soleil lui caresser la peau et de ressentir l'agitation de la LightLust avait été plus forte que tout. Maintenant, il allait devoir assumer et prendre sur lui, car mieux valait ne pas se faire remarquer lorsque l'on était recherché par les autorités, même si ces dernières ne savaient pas ce après quoi elles devaient courir. Une ombre, une volute de fumée, un fantôme, voilà ce qu'il était pour la police, rien de plus ni de moins. Personne ne l'avait percé à jour et il se sentait en sécurité, cependant, ce n'était pas là une raison pour baisser la garde, au contraire! Il se devait d'être un minimum social à présent, même s'il allait bien vite faire comprendre à son interlocuteur qu'il n'était pas d'humeur à faire la conversation. Il poussa donc un soupir et prit une bonne gorgée de whisky avant de détacher son regard du verre qu'il tenait entre les mains et de le poser sur le barman. Il le fixa de son regard légèrement embrumé avant de lui répondre d'une voix rauque qu'il avait perdu l'habitude d'utiliser.

- Comme vous dites oui.... Ca faisait longtemps....

Cette phrase revêtait un sens tout particulier pour le dealer après ces mois passés dans les entrailles de la ville. Il l'avait attendu, effectivement et avec une pointe d'impatience même. Il était certes habitué à disparaître, mais lorsqu'il passait autant de temps, presque une année en y regardant bien, caché dans les égouts, il avait de la peine à ronger son frein. Le manque d'action le minait littéralement et l'envie de poursuivre le but qu'il s'était fixé le dévorait. Cependant, il avait dû apprendre à être patient afin de faire les choses bien et surtout sans se faire prendre! Petit à petit, il bâtissait les échelons qui lui permettraient d'accéder aux Quatre et de les détruire définitivement. Il ne pensait pas simplement à exécuter froidement et sans aucune conscience les personnes qui tenaient les reines du pouvoir, il voulait aller encore plus loin. Détruire une bonne fois pour toute la structure sociale même de cette société qui n'avait décidément rien compris et qui s'entêtait à perpétuer les mêmes erreurs, encore et toujours. Revenir à un système plus juste pour tous et pas seulement pour une petite élite qui profitait de tout sur le dos des autres. Fini d'être considéré comme un paria parce qu'il refusait l'autorité imposée. Un jour, ils comprendraient enfin, mais il sera trop tard et rien ne pourra l'empêcher d'atteindre son objectif. Cette pensée lui décrocha un sourire tandis que, le regard perdu dans le vague, il prenait une nouvelle gorgée de son whisky. Son attention s'était complètement détachée du barman et il avait pris grand soin de ne pas lui retourner une quelconque question. Répondre, okay, mais le relancer, il en était hors-de-question!

Il espérait secrètement que l'homme derrière son comptoir ne s'obstinerait pas dans sa conversation à sens unique, mais il émettait de gros doute à ce sujet. Il semblait être la caricature personnifiée du tenancier, debout derrière son bar, dans un établissement vide à essuyer ses verres, ne trouvant aucune autre activité intéressante à faire. Et ce genre de stéréotype aimait généralement discuter pour tuer le temps. D'un coup, Elliot se cru dans un western et se mit à imaginer des parties de poker dans un saloon bondé, des mecs prêt à dégainer leur colt à la moindre entourloupe et des filles de joie partout autour d'eux. Encore une chose qui lui avait fait défaut durant ses longs mois d'exil. Le voleur n'était certes pas du genre à s'attacher aux femmes qu'il croisait, mais il restait néanmoins un homme aux besoins qui ne demandaient qu'à être assouvis! Difficile de croiser qui que ce soit dans les souterrains et encore moins une femme qui aurait pu donner envie de prendre du bon temps! Maintenant qu'il était enfin ressorti à l'air libre, il allait très certainement se rabattre sur une ancienne conquête qu'il appellerait lorsqu'il sortirait de ce bar.
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Alexis Wolff

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MessageSujet: Re: Rencontre d'un paria et d'un parasite   Rencontre d'un paria et d'un parasite Icon_minitimeDim 15 Aoû - 19:56

Alexis était heureuse. Exulter aurait été un peu trop fort pour sa nature réservé, mais il fallait avouer qu'elle ressentait une grande joie. Pour la première fois, elle avait fait quelque chose par elle-même! Enfin n'exagérons pas. Faire quelque chose, elle savait : par exemple ranger un peu l'appartement en tâtonnant dans tous les coins, ou descendre dans la rue acheter le journal pour Liam. Mais faire quelque chose qui pourrait arranger le quotidien de son grand-frère et le sien, c'était une grande première! La jeune fille songeait à son entretien réussi avec Miranda Sheppard. Elle qui s'était rendue à l'armurerie Delnight emplie de doute et de suspicion sur sa capacité a parler à quelqu'un, à se vendre, et surtout à se faire embaucher devrait revoir tous ses jugements! Elle avait bel et bien réussi. Miranda était une femme charmante, il fallait l'avouer. Et bien compréhensive, songea-t-elle, en pensant aux deux actions de celle qui était dorénavant -se dit-elle avec fierté- sa patronne : embaucher une aveugle est déjà rare en soit, et c'était très gentil de sa part de lui donner une chance; mais embaucher une mutante, c'était encore plus rare. Or Sheppard avait compris la nature pour le moins particulière de l'adolescente lorsque celle-ci n'avait pu réprimer une projection rétinienne. Se focalisant sur l'entretien et ses -maigres- chances de le réussir, l'esprit de Lex, habituellement concentré sur sa tâche principale, à savoir se faire passer pour une personne normale, avait oublié son objectif. Ne se rendant pas compte de ce qu'elle faisait, elle avait pourtant compris devant la réaction de son interlocutrice que quelque chose se passait. Apparemment, elle avait projeté dans l'espace qui les séparait toutes les deux l'image en trois dimensions d'une femme assise devant un bureau. Tableau assez réaliste, avec des couleurs plutôt improbables puisque si elle savait ce qu'était une femme, un bureau et tutti quanti, elle ne savait qu'associer aux mots bleu, rouge ou vert. Miranda l'avait pris avec un calme étonnant, stipulant que ça ne changeait rien à sa décision. Bref, elle avait eu le poste. Pour 9 Cristaux Blancs, elle accueillerait les clients de l'armurerie et les dirigeraient vers les bons salons. Un travail qui améliorerait son contact avec le monde extérieur et combattrait sa timidité, selon l'ex Conseillère.

Alex était prête à tout accepté, tellement heureuse de pouvoir, pour la première fois de sa vie, faire quelque chose d'utile! Les deux femmes s'étaient séparées, après que la jeune fille ait bien précisé qu'elle n'avait nullement besoin d'aide pour rentrer chez elle. En théorie. Parce qu'en pratique, c'était une toute autre histoire. Toute à sa joie, l'aveugle n'avait pas remarqué qu'elle était montée dans le mauvais bus aéroporté. Plongée dans ses pensées -en particulier à la façon dont elle l'apprendrait à Liam, ce qui n'allait, à coup sûr, pas être simple- elle n'avait pas entendu les noms d'arrêts prononcés par la voix synthétique. Ce ne fut que lorsque l'appel pour l'arrêt "Calliopé" parvint à ses oreilles qu'elle se rendit compte de sa bévue. Et évidemment, plutôt que de rester jusqu'au terminus afin de revenir à son point de départ lorsque le bus repartirait, la miss descendit. Elle s'aperçut de son erreur de jugement -la panique n'aide rien, en général- que lorsque son moyen de transport fut loin. Voilà ce qu'il en était. Elle était à un arrêt inconnu, seule, dans un quartier qu'elle ne connaissait pas, sans voir où aller, sans entendre personne à qui demander son chemin. Sans argent pour payer un taxi et de toute manière, sans téléphone pour en appeler un . Liam allait être furieux et terriblement inquiet! Elle se maudit quinze fois avant de comprendre que ça ne ferait pas avancer la situation. Prêtant oreille aux bruits qui l'entourait, la jeune aveugle tendit devant elle sa canne blanche et rencontra un mur. Elle était sans doute près d'une maison, d'un magasin, ou de quelque chose comme ça. Il fallait qu'elle entende quelque chose. Sa cécité avait fort heureusement accru le développement de ses autres sens, et après quelques instants, elle eut l'agréable surprise de percevoir des bruits de discussion. Qui se turent bien vite, alors qu'elle se dirigeait avec moult précautions vers leurs sources. Tendant l'oreille, l'adolescente réussit de nouveau à entendre les voix, et accéléra un peu le pas, prenant toutefois garde à ne pas tomber. Sa canne, qui suivait le mur, rencontra soudainement un vide. Ses mains prirent le relai et reconnurent une porte ouverte. Elle était sauvée. A peu près sûre que des gens étaient dans la pièce sur laquelle la porte donnait (elle entendait un frottement et un bruit de verre) elle frappa timidement à la porte et demanda d'une petite voix:


- Bonjour... Excusez-moi, je suis perdue, et...

Restait à espérer qu'elle n'était pas tombée sur un repaire de dealer de drogue. Ou pire.
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Mael Martinez

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MessageSujet: Re: Rencontre d'un paria et d'un parasite   Rencontre d'un paria et d'un parasite Icon_minitimeDim 12 Sep - 12:18

Pas de chance. Le client accoudé au bar de bois verni (enfin, de pseudo bois verni, étant donné que le bois se faisait rare et restait un matériau de riche, maintenant!) n'avait pas franchement d'humeur top folichonne. En bref il avait pas trop envie de lui parler. En temps normal, Mael se serait tu. Il savait ne pas être lourd quand il le fallait, que ce soit pour garder sa clientèle ou pour ne pas se prendre de baffes à cause d'une nana un peu coincée qu'il aurait dragué trop conséquemment. Mais là, il pensait le connaître, pire, il était persuadé de l'avoir déjà vu quelque part. Et le Casanova avait HORREUR de ne pas se souvenir des gens qu'ils rencontraient : c'était pour lui un signe de dégénérescence cérébrale, un manque de mémoire condamnable et un manque de courtoisie notable. Quoique pour la courtoisie, dans ce cas présent, ça n'avait pas l'air de déranger le gus qui apparemment ne conservait aucuns souvenirs du barman.

Plongeant dans ses souvenirs tout en continuant d'essuyer méticuleusement ses verres et de les ranger soigneusement, il tenta de se remémorer leur rencontre. Peut-être qu'il l'avait juste croisé dans la rue, lors d'une de ses errances nocturnes. Peut-être qu'il avait essayé de draguer sa nana (mais dans ce cas, il s'en serait souvenu, à priori). Le jeune homme haussa un sourcil en le dévisageant à la dérobée. l avait pas un air d'enfant de chœur, c'lui-là. Quelque chose dans son maintien laissait à penser qu'il était dangereux et n'hésiterait pas à dégainer une Winch pour les crever tous un par un. Oh la, il divaguait là, porté par la situation. Un bar sombre, un barman poli, un mec louche qui commande un whisky... Pour un peu il lui aurait proposé de monter à l'étage pour demander à Miss Kitty de lui trouver une fille pour la nuit. Mais on était pas dans un vieux western, le Far West n'existait plus, tout comme les Etats-Unis ni même le continent Américain. Le shérif n'allait pas se ramener pour leur annoncer que Big Joe s'était une fois de plus évadé de prison et qu'en plus Bison-Courageux et ses troupes d'affreux peaux-rouges lançaient une offensive sur leur petite ville de DaisyTown. Une demoiselle en détresse n'allait pas arriver et leur demander de l'aider, parce qu'elle avait été attaquée par des brigand en se rendant chez sa grand-mère à quelques
miles. Il fallait qu'il arrête de trop aller au cinéma du coin revoir les vieux films d'antan en mauvaise qualité (du Blue Ray, pensez donc!). Dom Juan eu un petit rire et se servit un doigt de whisky à son tour.

- Sinon, vous faites quoi dans la vie? demanda-t-il innocemment, poursuivant sa quête vers la vérité.

Voilà qui l'aiderait peut-être à se souvenir du mec. Un élément perturbateur vint pourtant foutre en l'air sa stratégie super évoluée. Une nana était rentrée dans le bar (enfin, sur le pas de la porte) et leur demandait de l'aide. Perdue? Ttiens, la voilà, sa demoiselle en détresse. Plutôt pas mal en plus! Voire carrément jolie. Assez petite, toute fine, habillée simplement d'un tee-shirt et d'un jean qui ne mettaient ABSOLUMENT PAS ses courbes en valeur, que Mael imaginaient discrètes mais toute mignonnes, le genre de hanche qu'on veut toujours avoir à portée de main, le genre de cul sur lequel on aimerait bien poser une main ni vu ni connu avant de ramener la belle chez soi. Il s'apprêtait à lui dire de rentrer, quand il remarqua la canne blanche qu'elle tenait dans sa main. Une aveugle! Doublement en détresse! Voilà qui allait l'occuper!


- Entrez, Mademoiselle! dit-il en posant son verre et en se dirigeant vers elle pour l'asseoir sur une chaise près de l'entrée. Vous êtes à L'Opium du Peuple, un bar du quartier Calliopé. Je m'appelle Mael Martinez, je suis le barman. Vous voulez boire quelque chose? c'est la maison qui offre. Mais dites-moi, ça fait longtemps que vous cherchez votre chemin?

Ton d'hôtesse de l'air, professionnalisme et gentillesse. La classe. Sauf que dans sa tête, il ne pouvait s'empêcher de se demander de quoi elle avait l'air sans vêtements. On ne change pas un dragueur.
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Elliot Ziem

Elliot Ziem


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MessageSujet: Re: Rencontre d'un paria et d'un parasite   Rencontre d'un paria et d'un parasite Icon_minitimeVen 3 Déc - 22:35

Un long silence vint planer entre les deux hommes alors que la réponse du dealer s'évanouissait dans l'air. Pas à dire, sa réplique était tout sauf encourageante pour le barman. Elle sembla même plonger ce dernier dans une profonde réflexion. Il continuait à essuyer ses verres avec un mécanisme qui agaçait profondément Eli. Il n'avait qu'une envie, lui arracher l'objet des mains et lui hurler que s'il continuait encore, il allait le réduire à du simple sable! Cependant, il se contint et bu son whisky sans un mot. Avait-il gagné? Son interlocuteur allait-il lui foutre la paix? Quitte à choisir, il préférait qu'il s'occupe de ses verres plutôt que de lui. Contrairement à Maël, il n'avait aucun souvenir d'une précédente rencontre. Tout d'abord, ce n'était pas le quartier qu'il fréquentait d'habitude pour ses sorties « personnelles ». Il préférait rester dans la zone des parias, là où il pouvait passer inaperçu et où il ne risquait pas de se faire attraper à rentrer dans la Zone Rouge alors qu'il était soûl et grandement diminué au niveau de sa capacité de réaction. De plus, le fait qu'il ne sorte jamais sans son arme n'aurait pas aidé s'il se faisait arrêter. Les seules fois où il descendait dans les bars de LightLust même, c'était lorsqu'il était en mission. Repérages, filages, traques, chasses à l'homme. Quoiqu'il en soit, il se concentrait toujours sur sa cible et jamais réellement sur les gens qui l'entouraient, à moins qu'elles aient une importance capitale. Si un homme d'affaires se baladaient avec ses enfants, si une mère de famille discutait avec une vieille copine, il s'en foutait éperdument. Les gosses vivraient bien mieux dans un monde meilleur et l'amie se remettrait de la perte qu'elle subirait. Rien ne trouvait grâce à ses yeux, ou en tout cas, c'était une chose exceptionnelle et rare qui n'était quasiment jamais arrivée dans sa vie d'adulte.

Le barman ne faisait pas exception à cela, malgré l'excellent whisky qu'il lui avait servi. Enfin, excellent comparé aux horreurs que l'on pouvait trouver sur le marché en temps normal! Il était buvable et n'avait pas le goût de javel et n'arrachait pas la gorge au point de vouloir vomir, ce qui était, en fin de compte, déjà pas mal. Elliot continua donc de le siroter en silence jusqu'à ce que le tenancier revienne à l'attaque. Pas possible! Il était pourtant persuadé que l'homme avait abandonné! A croire qu'il était tenace celui-là... et indiscret en plus! S'il y avait bien une chose que le voleur détestait, c'était qu'on lui pose des questions sur son travail. Il avait une réponse toute faite, il disait généralement qu'il était chômeur, ce que personne n'aurait eu l'idée de contre-dire. Il n'y avait qu'à regarder sa dégaine pour en être convaincu. Là n'était donc pas le problème. C'était plutôt dans le fait qu'une personne trop curieuse cachait généralement quelque chose. Soit elle voulait obtenir des informations pour il ne savait quelle raison, soit elle était flic et ça, ce n'était jamais bon. En tout cas pas pour Ziem et ses activités plus que hors-la-loi! Il lança donc un coup d'œil méfiant à Maël, bu une nouvelle gorgée d'alcool et s'apprêta à répondre lorsqu'il fut interrompu par une petite voix féminine et timide. Il tourna la tête pour voir une jeune fille, pas plus de la vingtaine, sur le pas de la porte, l'air totalement perdue. Et effectivement, elle ne trouvait plus son chemin. Une aveugle. Pas étonnant. Il suffisait qu'elle se soit trompée à un croisement pour que tout le reste de ses repères ne s'effondrent. Commençait-il à avoir de la compassion? Pas le moins du monde! Il analysait, c'est tout!

Il regarda le petit manège du barman, qui se rua vers l'entrée et fut tout de suite aux petits soins pour la demoiselle. Un dragueur hein? Et pas des plus discrets. Mais bon, tant que ça marchait pour lui, pourquoi pas? Elliot était content que son attention soit détournée et qu'il puisse enfin continuer son tête-à-tête avec son verre...... vide! Ah non! Maintenant qu'il avait enfin la paix, il allait de nouveau avoir besoin de subir une interaction sociale? La barbe! Mais en même temps, il ne pouvais pas y échapper. Il prit donc sur lui, fit un petit signe discret à Maël et lui commanda un deuxième verre, double cette fois-ci, histoire de se détendre un peu. Il se demanda si lui aussi aurait une boisson offerte par la maison? Il en doutait fortement étant donné qu'il n'avait aucun des attributs de la nouvelle venue, fort jolie d'ailleurs et qui arborait une simplicité dans l'habillement et les manières qui plaisait au dealer. Peut-être serait-il intéressant de papoter avec elle, bien qu'elle paraisse bien trop innocente pour toucher aux drogues ou à un quelconque autre business dont il avait l'habitude. Cependant, ne jamais se fier aux apparences! Il verrait bien l'évolution de la discussion entre elle et le barman. Si quelque chose d'intéressant ressortait, il s'immiscerait discrètement, sinon... il ne casserait pas son coup au mec et continuerait de boire. Après tout, c'est bien pour ça qu'il était venu non? Alors autant en profiter!
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Alexis Wolff

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MessageSujet: Re: Rencontre d'un paria et d'un parasite   Rencontre d'un paria et d'un parasite Icon_minitimeDim 6 Fév - 22:46

Elle entendit une voix charmante qui lui répondait. Peut-être un peu trop charmante à son goût, mais elle n'était pas en position de faire la difficile. Entrer? Ma foi c'était pas de refus, mais pour aller ou? Soudain, une main lui saisit le bras et elle se raidit instantanément. Bizarrement, être aveugle rends méfiant... Quand elle comprit que la main appartenait au barman qui ne voulait simplement que l'asseoir au bar, et pas la kidnapper ou elle ne savait pas quoi de peu religieux, Alexis se détendit. Il lui offrait à boire et des renseignements sur un ton bien trop artificiel pour être honnête, ce qui la fit sourire. Elle se demandait s'il était ainsi avec tous les clients, ou simplement avec les nanas. Enfin bon, pour l'instant elle avait ce qu'elle voulait, un siège, des renseignement et sans doute un téléphone pour appeler Liam, qui devait déjà être rentré de ses cours et être terriblement inquiet. Dire qu'elle se faisait une joie d'avoir décroché cet emploi! Elle allait enfin pouvoir se rendre utile, et bien non, il avait fallu que la petite écervelée qu'elle était gâche encore tout et se foute une nouvelle fois dans la merde. A croire qu'elle était franchement bonne à rien; et juste bonne à se laisser entretenir comme une pauvre tâche qu'elle était. Elle en aurait pleurer de rage, si elle ne savait pas pertinemment que cela n'arrangerait strictement rien. Autant revenir au monde normal et arrêter de rêvasser. Elle avait déjà fait assez de conneries comme ça, pour en plus ajouter à cela le danger de révéler au barman qu'elle était une anomalie de la nature.

Ah ben non, ils étaient deux. Lui et un client apparemment, puisqu'elle venait d'entendre un petit claquement de doigt. Alex sourit légèrement et rétorqua d'une petite voix :


- Juste un verre d'eau, s'il vous plaît.

Liam le lui avait toujours dit, de faire attention aux mecs qui essaieraient de profiter de sa faiblesse. Et il apparaissait clairement à Lex que le barman qui semblait si prévenant était de ces types là. Qu'il voulait juste essayer de la draguer, attiré par son handicap et sa situation de demoiselle en détresse. Et le problème, c'était qu'elle ne savait absolument pas comment le rembarrer. L'inconvénient d'être d'une timidité maladive.

*Concentre-toi Lex, sinon tu vas faire une connerie...*

La jeune aveugle essaya de reporter son attention sur les questions du mec. Si ça faisait longtemps que quoi déjà? Ah ui, qu'elle cherchait son chemin. Euh ben à proprement parler, non, si l'on prenait le sens strict du terme, mais après, s'il voulait connaître le sens métaphysique, et bien ça faisait à peu près dix-sept ans qu'Alexis Wolff cherchait sa voie et ce pour quoi elle était faite, à part être un poids pour tous. La preuve avec ses parents qui ne l'avaient jamais aimée et qui l'avait cachée aux yeux de tous. Et son grand frère qui devait la faire vivre... Enfin, Alex doutait que l'autre soit fortement intéressé par ce genre de réflexion. Elle répondit donc doucement :

- Non, pas vraiment, mais je dois rentrer chez moi, on va s'inquiéter... Vous auriez un téléphone?
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Mael Martinez

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MessageSujet: Re: Rencontre d'un paria et d'un parasite   Rencontre d'un paria et d'un parasite Icon_minitimeVen 11 Fév - 11:00

[HRP : Etant donné que Mael et Alexis sont deux de mes personnages, je me permets de les faire intervenir ensemble pour faire avancer le RP]

Délicieuse enfant! Jolie comme il faut, bien roulée et... Non, là, il faisait franchement pervers. Mael sourit en haussant les épaules doucement. Après tout, sa nature profonde, c'était de draguer, de séduire, de proposer du rêve aux femmes, et de concrétiser celui de celles qui acceptaient de le suivre... et de s'enfuir dès le petit matin. Pourquoi fuyait-il autant l'engagement il n'aurait su le dire. A part qu'il sentait au plus profond de ses tripes que se poser avec une nana toujours collée à ses basques, c'était pas fait pour lui. L'engagement, le mariage? beuh, autant se passer la corde au cou ou sauter du haut d'un des grattes-ciels de LightLust. Rien qu'à l'idée d'avoir une bague au doigt, il sentait des sueurs froides, des nausées et sa gorge qui se serrait. La liberté, il n'y a que ça de vrai. Surtout pour un opportuniste dans son genre. Et puis avoir une nana, pour quoi faire? Être amoureux, il ne savait pas se que c'était. Les femmes, il les faisait grimper au rideau après deux ou trois compliments bien sortis, et c'était aussi bien qu'il ne s'attarde pas plus. Il avait déjà tout ce qu'il voulait des femmes. Un corps à toucher, à caresser, rien de plus. Pour la discussion, elles repasseraient, c'était aussi bien si elles n'ouvraient pas la bouche, la plupart de ses conquêtes n'avaient pas une once de cervelle : pourquoi se serait-il obligé a endurer leurs babillages incessants sur des sujets proprement inintéressants? Il n'était pas suicidaire.

La jeune aveugle lui demanda juste un verre d'eau. Ah, une petite timide, le barman en connaissait plus d'une qui en auraient profité pour demander un verre d'alcool, puisqu'il était un des rares des Bas Quartiers à en servir du pas trop mauvais. Timide, modeste, calme. Son cerveau de Casanova transformait déjà ce qu'il observait en suppositions à caractères sexuels. Elle devait pas être du genre dominatrice, celle-là. Voilà qui la changerait des folles qui le cognaient au moment fatidique. Sur ces entrefaites, un claquement de doigt attira son attention. Ah tiens, l'enfant de coeur du bar redemandait un whisky double. Allez, il était de bonne humeur (comme toujours quand il avait une possibilité de séduire une femme), il allait pas faire l'enfoiré en payant une conso gratis à la nana et pas à ce mec mystérieux.


-Whisky double? Une affaire qui roule old boy!

Repassant derrière le comptoir, il saisit la bouteille et attrapa deux verres en effectuant un tour sur lui-même. Le tout pour servir avec classe le whisky. Il est vrai que c'était plus impressionnant avec des cocktail, ces manoeuvres là. Mais bon.

- Voilà, cowboy! Cadeau du patron!

Une fois de plus il se laissait emporter par son imagination. Pas sûr que le mec apprécie se faire appeler cowboy, pour ce qu'il en avait à faire. D'autant qu'il le voyait bien avec un flingue à la main. Encore pure invention, ou réminiscence de sa mémoire? Aucune idée, il avait autre chose en tête. Il revint vers la nouvelle arrivante et lui posa son verre d'eau sur la table. Un téléphone? Quoi elle n'allait pas déjà les quitter!? Ils n'avaient pas pu faire connaissance, encore! Enfin bon, il pouvait pas non plus la séquestrer, hein.
Il alla chercher l'appareil.


-Notre devoir est de satisfaire le client en toutes occasions.

Et il lui tendit le combiné, qui datait d'une technologie oubliée. Elle lui sourit et composa un numéro avec une certaine facilité - liée à l'habitude. C'était assez fascinant de voir comment quelqu'un qui n'y voyait absolument rien parvenait à se débrouiller en toutes situation.

"Allo? Liam? C'est Lex. Oui, je vais bien -... -Oui je suis désolée! -... -Oui bien sûr, je me rends compte mais... -... -Je suis dans un bar du quartier Calliope, l'Opium du Peuple. -... -Non je suis pas seule! Y'a le barman et un client dans le bar. -... -Ne t'inquiète pas!-... -Ben je revenais de l'armurerie et... bref je t'expliquerait plus tard. Je suis vraiment désolée de te déranger. Je voulais juste prévenir que je rentrerais bientôt, je vais demander à ce qu'on m'aide avec le bus. -... -Mais... Tu n'as pas de travail? -... -OK. -... -OK. A tout à l'heure."

Ainsi donc, son diminutif, c'était Lex. Lex pour Alexia, Alexandra? Mael ne pouvait s'empêcher de la regarder tandis qu'elle téléphonait. Vraiment jolie, un peu jeune, mais mignonne. Quoi? Armurerie? Qu'est-ce qu'une nana comme elle alait faire à... l'armurerie... Doucement, Mael se tourna vers son autre client, un sourire aux lèvres. Il se souvenait maintenant où il l'avait croisé. Ce mec faisait partie des Parias de la Zone Rouge! Il en était persuadé, maintenant. Quand à savoir s'il était à la solde de Mentros ou indépendant, le barman n'en savait absolument rien. Tiends donc, n frère d'arme... Enfin bon, vu sa tête de mauvais garçon, Mael doutait qu'il réagisse bien s'il venait d'un coup lui frapper dans le dos et lui dire "Hey mec, comment vont les affaires? Toujours dans le trafic? Et Mentros, il va bien?" Il savait faire preuve d'un peu de discrétion, tout de même! Une voix derrière lui l'arracha à ses réflexions.

- Euh... Vous me permettez de rester ici pendant quelques minutes? Mon frère va arriver, il vient me chercher.
- Tout ce que vous voudrez, ma jolie. Pourquoi priver ce bar d'une lumière comme vous?

Dom Juan était de retour. Il est vrai qu'il ne faisait pas dans la discrétion. Sa méthode : déstabiliser ses proies pour mieux les attaquer. Et pour une petite aussi timide, un compliment aussi directe ne pourrait que fonctionner.
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