Les croyances sont propres à chacun et il n'y a pas de vérité fondamentale, et c'est pour cela que je ne vous lirai pas le premier chapitre du livre. Nous commençons donc immédiatement aux récits recueillis le jour de l'apocalypse. Ces textes du jour J sont l'oeuvre de Wolfgang wittgenstein III, un Erudit franco-autrichien, descendant du philosophe Ludwig wittgenstein, ancien conseiller au sein de la bibliothèque François Mitterrand à Paris.
Chapitre I
Première partie : L'apocalypse
La nuit tomba, les sirènes sonnèrent
-"Papa pourquoi il fait tout noir dehors ?"
-"T'inquiète pas fiston, c'est juste la nuit ... seulement la nuit"
-"Et pourquoi on voit pas la lune ?"
-"Elle est partie la lune, on est tout seuls"
-"Mais non papa y a des gens,... mais pourquoi ils crient ?"
-"Pour rien, les écoute pas, bouche toi les oreilles et monte sur mon dos, on s'en va"
Les cris éclatèrent
-"Courez courez !"
-"A l'aide !"
-"Appelez une ambulance ! Vite"
-"On en a plus de disponible dans le quartier"
-"Et les pompiers ?"
-"Il est mort ?"
-"Les ruines du pont les empêchent de passer"
-"... Maman !..."
-"Occupez vous d'elle"
-"Ma jambe !"
-"Bougez pas, on s'occupe de vous !"
La Mort oublia ses gants
-"Regardez il respire encore !"
-"On a réussi à contenir l'incendie à l'est mais il faut vite évacuer !"
-"Jenny ! tu es là ! tu reste a côté de moi et tu ne bouge plus !"
Puis revint les chercher
-"On ne peut plus rien faire pour lui"
-"Marc ! vous avez vu mon fils ? Marc ! Marc où es-tu ?"
-"Capitaine on a deux morts de ce côté"
La Fin commença
-"Que c'est beau"
-"Regarde maman, le ciel !"
-"C'est magnifique"
-"Ca se rapproche ?"
Il pleut
-"hi hi, c'est marrant, la pluie elle est dure"
-"C'est pas de la pluie ! cours !"
Ca gronde
-"Chéri ? tu entends ?"
-"Merde ça se rapproche !"
-"On fait quoi maintenant ?"
-"C'est un cauchemar"
Dans un immense fracas, l'humanité hurla.
-"Non, tu ne vas pas mourir ... reste avec moi ! regarde, le soleil se lève, résiste, ne m'abandonne pas, j'ai tant besoin de toi ! ... Non ! ... Mon amour ! ... Fabrice ..."
Seconde Partie : Rejoindre les rescapés
Dans un camion de pompier, un rescapé se réveille.
Secouriste : Venez vite, il se réveille.
Rescapé : -Qui êtes-vous ?
Erudit : -Je suis un érudit, on tente interroge les survivants pour garder des traces écrites de ce que chacun à vu
Rescapé : - Les rescapés
Erudit : - Hier soir une petite pluie de météores…
Rescapé : - Un immense fracas et une tempête, oui c’est vrai, quel cauchemar. Ça c’est vraiment produit ?
Erudit : - Hélas oui
Rescapé : - Et les survivants où sont-ils ?
Erudit : - dans notre secteur, il n’y a que ces trois camions de pompiers et nous.
Rescapé : - Il y en a d’autres ailleurs ?
Erudit : - On dit que certains sont partis vers Meaux, l’est semble un peu plus épargné par la catastrophe
Rescapé : - Et qu’attendons nous ?
Erudit : - Nous n’avons plus d’essence, je vais vous laisser ici avec les secours, moi je pars vers Meaux voir si c’est bien vrai, qu’il y a bien un camp de réfugier là bas.
Rescapé : - Pourquoi cette fille hurle au loin ?
Erudit : - Elle a perdu un bras, et sa fille…
Rescapé : - J’espère me réveiller vite de ce mauvais rêve
Erudit : - Moi aussi, moi aussi …
Je me mis en route pour Meaux, mon livre à la main et fis une petite pause pour écrire ce que j’avais entendu quelques minutes auparavant. J’entendis un bruit sourd suivit d’un hurlement, puis plus rien. Après deux minutes à guetter autours de moi, je me remis en route…
L’enfant : - Attendez-moi ! Monsieur !
Erudit : - Qu’y a-t-il ?
L’enfant : - Vous allez chez les rescapés ?
Erudit : - A Meaux ? Oui, j’espère ben y trouver des gens.
L’enfant : - J’y étais avec mes parents ce matin puis on est revenus ici chercher mon frère qui habitait à Paris, il y a bien des survivants là bas, les balises émettent un signal radio disant à chacun de se réunir dans les villes de Meaux, Bourges, Troyes, Annecy, Calais et Chamberry.
Erudit : - Mais personne ne le capte, j’ai écouté la radio !
L’enfant : - Vous êtes sur ?
Erudit : - Absolument !
L’enfant : - Je ne comprends pas pourquoi alors
Erudit : - Il n’y a surement plus assez d’électricité dans le pays pour alimenter les relais.
L’enfant : - Peut être
Erudit : - Mais dis-moi, tu ne m’a cité que des villes de l’est et du sud, où doivent se rendre les survivants des côtes maritimes ?
L’enfant : - Il n’y en a pas, d’après ce que j’ai entendu, le niveau de l’eau monte trop rapidement pour que les gens aient le temps de fuir…
Erudit : - C’est atroce. Et où sont tes parents d’ailleurs ?
L’enfant : - Ah oui c’est vrai, venez m’aider, ils sont coincés là-bas, dans un fossé, avec la voiture !
Les deux s’avancent vers la voiture à vive allure. Arrivés à celle-ci, l’érudit et le père de l’enfant poussèrent fort la voiture, qui se remit sur la route. La mère mit le moteur en route
Le Père : - Merci infiniment ! Comment pouvons-nous remercier ?
Erudit : - Où alliez-vous en voiture ?
Le Père : - On partait pour Sedan
Erudit : - Pourriez vous me déposer sur la route, près de Meaux s’il vous plait ?
Le Père : - Avec plaisir.
Déposé à trois kilomètres de Meaux, j’entendis une voix répéter un message en boucle. Des hauts parleurs recrachaient un affreux « chaque homme et femme est prié de se présenter au poste de secours afin d’établir un recensement des survivants » en continu sur le bord de la route.
Un camion de pompier passa très rapidement à côté de moi, manquant de m’écraser, et continua sa course pour aller se perdre dans l’horizon enflammé.
J’arrivai enfin dans Meaux, une immense file d’attente se tenait face à ce qui semblait être la mairie. Parmi ceux qui attendaient, certains saignaient, d’autres avaient déjà perdu des membres, tandis que d’autres encore étaient effondrés, pensant à leurs frères, pères, mères ou enfants ayant trépassé durant la nuit. Déclinant leurs identités aux secours, chacun se sentait comme prisonnier d’un destin qu’il n’avait pas mérité, enchainé à une réalité plus triste que jamais.
Après avoir traité avec les secouristes pour obtenir un lit, je m’installai, pris mon livre, et écrivis ces quelques lignes.
Ce matin quand j’ai commencé ce livre, je voulais faire un travail de recherche, afin de garder une trace de ce qui c’est passé, une trace immédiate, réelle, et intacte. Ce soir, je veux transmettre aux futures générations, car il y en aura, j’en suis certains, la mémoire d’un fléau qui je l’espère, ne se reproduira jamais.